•  SIDIKI DIABATE
  •  DEPUIS : 2006
  •  VILLE : BAMAKO, MALO
  •  PRINCIPALES DATES : TRIANON / BERCY / HIPHOP AWARDS MALI 2010 / FESTIVAL « SOUS LA PLAGE » 2007
  • GENRES : MUSIQUE TRADITIONNELLE AFRO-FOLK / AFRO RAP / MANDINGUE
  • LABEL : KEYZIT AFRICA
  • SITE INTERNET : A VENIR
Né en 1992 à Bamako au Mali, fils de Toumani Diabaté et petit-fils de son homonyme Sidiki Diabaté (1922-1996), Sidiki Diabaté Jr communément appelé “ le petit prince de la kora” représente la 72ème génération d’une des plus grandes familles de joueurs de kora d’Afrique de l’Ouest. Habile et capable d’une vitesse d’exécution incomparable, Sidiki Diabaté Jr s’est fait un nom en tant que producteur et en mêlant les notes de sa kora électrique au rap de son artiste et fidèle allié Iba One mais également à l’électro, au R&B ou à la soul.

 

En novembre 2006, Sidiki Diabaté âgé de 14 ans réalise sa première sortie internationale à l’occasion du festival « Image et paroles d’Afrique » en Ardèche. Il enflamme le Théatre de Privas par son jeu de kora à la Jimi Hendrix dans un duo avec celui qu’il considère comme son grand-frère, le guitariste Vieux Farka Touré, fils du célèbre bluesman Ali Farka Touré décédé en 2006 au Mali. Sidiki et Vieux Farka Touré représentaient à cette occasion leurs pères, grands musiciens reconnus.

Par la suite Sidiki s’oriente vers le rap malien et collabore avec Iba One. En 2010 il est doublement récompensé aux Mali Hip-Hop Awards : « Meilleur Beatmaker » et « Meilleur groupe de rap » avec son groupe GRR.

L’année 2012 voit Sidiki Diabaté et Iba One enregistrer le double-album « Rap Champion & Dondo Téména », puis remporter le prix de « Meilleure collaboration de l’année » avec le titre « Dakan ». La même année ils réalisent « Niveau supérieur », un disque rap/ électro/ soul et R&B en featuring avec Extra (Salif, Sexion d’Assaut, Alibi Montana), un projet qu’il produit lui même. Ensemble le duo remplit sans effort les 200 000 places du stade Modibo Keïta de Bamako tandis que leurs clips passent en boucle sur les chaînes de télévision locales.

En première mondiale, Sidiki Diabaté enregistre en 2014 avec son père, Toumani, un album familial, « Toumani & Sidiki ». Sidiki Diabaté a dû cependant réintégrer la tradition et suivre le père sur des chemins rarement, voire jamais, empruntés. Cet album familial propose ainsi une relecture instrumentale et acoustique à quatre mains de morceaux délaissés, oubliés, joués sur des modes peu utilisés, nous promenant à travers l’imaginaire mandingue et en lui transfusant un sang neuf. “La conservation et la rénovation sont mes deux préoccupations… Le passé qui rencontre le présent pour l’avenir” dit en substance Toumani Diabaté à propos de son désir de transmettre un répertoire ancestral tout en le rendant actuel pour mieux le préserver.

Opus de 10 titres, « Toumani & Sidiki » est un voyage aux sources du répertoire traditionnel de la koramandingue, avec des morceaux comme « Hamadoun Touré », nouvelle version du traditionnel « Jula Jekere » et hommage à la générosité d’un commerçant nommé Jekere. « Claudia & Salma », à l’instar de « Ruby » dédié à la fille du producteur Nick Gold dans l’album « Ali & Toumani », est un morceau saluant Claudia et Salma, les deux filles de Saul, le manager espagnol de Toumani Diabaté. Joué sur le mode lent et contemplatif du «saouta » (équivalent de la gamme majeure occidentale), ce morceau originaire de Gambie s’intitulait jadis « Tabara ». « Rachid Ouiguini », à l’origine « Miniyamba », est un titre associé à la vieille légende de l’empire du Ghana et qui raconte l’histoire d’une communauté villageoise qui, chaque année, offre la plus belle de ses filles en sacrifice au Dieu Serpent, Ouagadou Bida. « Bansang » rend hommage à leur aïeul Amadou Bansan Diabaté, en mode « sillaba » (sons complexes émis par une seule voix). Le duo n’oublie pas l’actualité, avec « Lampedusa » (en mode “saouta”), composé par Toumani Diabaté en voyant les images du naufrage au large de l’île de Lampedusa (ou Lampédouse) en Italie, en octobre 2013, au cours duquel 300 émigrés africains perdirent la vie. Quant à « Dr Cheikh Modibo Diarra », c’est un morceau dédié au “diatiki” (bienfaiteur) de la famille Diabaté, l’ancien Premier ministre par intérim au moment de la crise qu’a connu le Mali en 2012.

En 2015, Sidiki Diabaté Jr sort « Ignanafi Débéna » (Tu me manques), un single afro-dance/mandingue (mais aussi une chanson d’amour), produit par son label Diabatéba Music. La vidéo réalisée par Diez 31 Diez Prod est devenue un gros hit, avec plus de 949 500 vues sur youtube. Le rappeur franco-sénégalais Booba reprendra « Ignanafi Débéna » sous l’intitulé « Validée » (plus de 15 216 300 vues sur youtube), et l’invitera, ainsi que le rappeur Benash (membre du groupe 40000 Gang (S.D.H.S Family)), à son concert à Bercy Accor Hotel Arena, le 5 décembre 2015. De l’afro-rap, rencontre inédite entre la musique mandingue, donnée par la kora électrique de l’artiste malien, le rap français et le zouk antillais. Cette même année Sidiki rejoins la maison de disque Keyzit avant de se lancer dans de nouvelles aventures musicales. En 2016 il est récompensé en recevant le Tamani d’or au Mali et se fait nommé « Révélation de l’année ».

Laurence
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